Bibliothèque des projets du CNES

3 Juin 2020

Regina

Pour mieux connaître la Terre et mieux s'y déplacer, il faut pouvoir se repérer. La géolocalisation est une information clé pour nombre d'études en géodésie mais également en météorologie, environnement, agriculture, etc. Avec un réseau de 37 stations GNSS réparties sur l'ensemble du globe, le projet REGINA répond aux besoins de la communauté scientifique internationale.

Comprendre et prévoir les mouvements de la croute terrestre nécessite de connaître avec précision le positionnement de points à la surface du globe. L’analyse des données en ces différents points fournit également de précieuses informations sur la performance des systèmes de navigation tels que le système GPS des américains, le GLONASS russe, le BEIDOU chinois ou encore GALILEO, le système européen dont les derniers satellites seront lancés prochainement. À terre, des centaines de stations GNSS (systèmes de positionnement et de navigation par satellite) de très haute précision réceptionnent ces données et les envoient à différentes infrastructures afin qu'elles soient traitées et diffusées à des fins scientifiques, commerciales ou encore militaires. Ainsi, avec plus de 500 récepteurs du RGP (Réseau GNSS Permanent) sur le territoire français, l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) traite les données nationales pour la cartographie, le téléguidage, etc. Le projet REGINA (REseau GNSS pour l’IGS et la NAvigation) s'appuie quant à lui sur un réseau de presque 40 récepteurs GNSS répartis sur l'ensemble du globe.

Cette couverture internationale est l'une des spécificités du projet REGINA. Il se distingue également par sa capacité à réceptionner la quasi-totalité des signaux de multiples constellations : GPS, GALILEO, GLONASS et BEIDOU, mais aussi IRNSS (Inde), QZSS (Quasi-Zenith Satellite System / Japon) et les SBAS (Satellite-Based Augmentation System), dont EGNOS. À Toulouse, un service dédié surveille la mise en œuvre rigoureuse des équipements et un centre de mission traite le flux de données en temps différé et en temps réel. Les données REGINA ainsi produites sont mises à disposition des scientifiques du monde entier notamment via le service mondial IGS (International GNSS Service). Issus d'un partenariat entre l'IGN et le CNES, le projet REGINA contribue à l'amélioration et la diffusion des données de navigation et participe ainsi au déploiement global du système GNSS.